A la découverte de la Distillerie du Vercors

Il y a trois ans, Éric et Anne-Hélène Cordelle se sont installés dans une ancienne magnanerie au pied du Parc naturel régional du Vercors. Leur projet ? Y créer une distillerie de whisky Bio à proximité d’une eau de source pure. Et, après une visite sur site, force est de constater qu’ils sont bien partis !

En arrivant à la distillerie du Vercors, avant même de pousser la porte, on ne peut qu’être frappé par le charme du lieu. Le cadre est magnifique et l’ancienne magnanerie – fabrique de vers à soie – en impose par son architecture du 17 eme siecle. Une première impression de beauté qui sera confirmée par la découverte de l’intérieur, tant les propriétaires se sont attachés à rénover l’endroit avec un sens de l’esthétique certain… Et avec professionnalisme : l’objectif est bien ici de faire du whisky, et pas n’importe lequel !

100% bio

Souhaitant un changement de vie radical – passer du travail de bureau à la distillation n’est pas chose commune ! -, le couple cherche longtemps le site idéal, avec l’envie de produire quelque chose qu’ils pourront partager avec d’autres. Pour Éric, ingénieur de formation, le whisky devient vite une évidence. Et avant même de pouvoir concrétiser ce projet, il se forme et effectue des recherches sur le goût au sein de l’Institut AgroParisTech. Car, quitte à se lancer dans la fabrication de ce spiritueux haut de gamme, autant viser haut : pourquoi ne pas décider de travailler en 100% Bio ? Une ambition réalisable, à condition de maitriser toutes les étapes de la fabrication, et de s’installer dans un endroit propice.

Les deux Alambics de la distillerie du Vercors
Les deux Alambics de la distillerie du Vercors

Sur-mesure

Les efforts d’Éric et Anne-Hélène finissent par payer lorsqu’ils repèrent ce lieu quasi magique. Eau de source de grande qualité à proximité, champs pour pouvoir cultiver eux-mêmes une partie de leur orge (qui donnera prochainement naissance à une cuvée « maison »), bâtiments spacieux… Toutes les conditions sont réunies ! En effet, il en faut de l’espace pour être en mesure d’assurer et de stocker des distillations tout au long de l’année. Dans une grande salle, deux alambics trônent ainsi majestueusement. L’un d’eux (le Wash still, à droite sur la photo ci dessus) a été construit sur-mesure par Éric Cordelle, dont les compétences d’ingénieur et de chimiste – voire d’alchimiste ! – ont pu être mobilisées dans un tout autre cadre que celui d’un bureau d’une tour de la Défense. Ainsi, il a lui-même imaginé et dessiné cet alambic unique en son genre, qui permet de distiller à basse température… Une idée ingénieuse, qui permet de garantir un goût unique au whisky !

Futur chai de la distillerie du Vercors
Futur chai de la distillerie du Vercors

Patience

Toutefois, il faudra être un peu patient avant de déguster ce single malt (nouvelle réglementation!) prometteur… Avec un premier fût réalisé le 15 septembre 2016, le whisky de la Distillerie du Vercors sera au rendez-vous en septembre 2019 ! Mais, d’ici là, les amateurs pourront se consoler en pré-réservant une bouteille : une façon de donner un peu « d’air » pour financer la fabrication, tout en étant certain d’être présent à l’arrivée ! Autre proposition : une visite de la distillerie. Dans un souci de communiquer leur passion et leur savoir-faire, Éric et Anne-Hélène ont souhaité pouvoir accueillir le public autour d’un parcours ludique et pédagogique. De la céréale à la bouteille, en passant par le silo à grain, les cuves de fermentations, la distillation et le vieillissement en fûts de chêne dans leurs chais…

La découverte de cette distillerie Bio vaut décidément le détour, en attendant 2019 !

Actuel Chai de la distillerie du Vercors.