Cultivée sur les terres d’une exploitation agricole dans la même famille depuis 10 générations, l’orge d’Hautefeuille servira désormais à la fabrication de son propre whisky ! C’est la volonté de valoriser sa production qui a incité Étienne d’Hautefeuille à se lancer dans l’aventure. Sa recette:
« Cultiver avec amour mes céréales, pour en faire du bon whisky. »
• La Genèse
Après plusieurs années vécues à Paris, ce dernier reprend l’exploitation familiale en 2014 avec pour objectif de lui donner un nouvel élan. Mettre en avant la matière première (ferme conduite en agriculture raisonnée) à travers la confection d’un whisky gagne alors en crédibilité… D’autant que l’idée trottait déjà depuis quelque temps !
• Entre Projet et Premiers Pas
2014, 2015 et 2016 seront des années charnières en terme de formation. C’est au cours de celles-ci qu’Étienne parfait ses armes au contact de professionnels du secteur. Maltage, brassage et distillation sont étudiées de manière à ce que l’exploitation concentre l’ensemble de ces activités… En plus de la production céréalière !
Gaël Mordac, caviste à Amiens, se joint au projet au cours de cette période. Fort de plusieurs années dans la vente de vin et spiritueux, il apporte sa science de la distribution à la distillerie d’Hautefeuille.
En 2016, les deux associés se retrouvent du côté de Bordeaux, chez le fabricant d’alambic Stupfler, pour y mener les premiers tests de distillation. L’objectif est alors de se familiariser avec le matériel qui sera livré quelques mois plus tard à la distillerie.
Pendant ce temps, à la ferme, les travaux vont tambour battant ! L’étable, anciennement occupée par les vaches, est transformée pour accueillir un espace dédié à la création des spiritueux. « Le bâtiment a été entièrement rénové. Fait à partir de matériaux régionaux – bardage en bois de peuplier – il concentrera l’ensemble des activités de maltage, brassage, distillation et vieillissement. »
• La naissance du whisky d’Hautefeuille
Mars 2017 marque le véritable coup d’envoi dans la production du whisky. La ferme familiale, désormais équipée d’un alambic, distille pour la 1ère fois ce mois là. Précieusement récoltés et mis en fûts, les distillats donneront naissance à un authentique whisky fermier d’ici trois ans. Puisse 2020 poindre rapidement le bout de son nez! 😀
On se quitte en présence d’Étienne d’Hautefeuille aux commandes de la moissonneuse batteuse. On récolte ce jour là des trèfles, en attendant l’orge.