Issu d’un vieux patois charentais, COPERIES signifie « moissons ». Si Luc & Pierre Merlet ont décidé de baptiser ainsi leur whisky, c’est pour faire référence à son identité française et spécifiquement Charentaise.
Avant d’entrer dans les détails, il convient de revenir brièvement sur l’histoire de la famille Merlet, une histoire qui remonte au 19ème siècle.
En 1850, Firmin et Vivien-Eugène Merlet (alors viticulteurs) décident d’installer leur premier alambic à St Sauvant, une commune située dans le département de la Charente-Maritime. Dès lors, les Merlet deviennent distillateurs de Cognac.
Édouard, la deuxième génération et Guy, la troisième, distillent pendant plus d’un siècle quasi-exclusivement pour Hennessy.
En 1975 Gilles prend la relève, il doit alors affronter une crise du cognac (en partie due aux chocs pétroliers). Il décide de commencer la diversification de son activité en développant la culture du cassissier et en commercialisant ses premières bouteilles de crème de cassis au début des années 80. Il n’est pas encore question de Whisky, mais en sortant de la production exclusive de cognac, Gilles ouvre le champ des possibles ! (La gamme de crèmes continuera d’ailleurs à s’étoffer jusqu’à aujourd’hui)
Pierre & Luc, les fils de Gilles, (et donc représentants de la cinquième génération si vous avez bien suivi !) arrivent entre 2005 et 2008 pour reprendre progressivement les rênes de l’entreprise. En 2010 le premier cognac sous le nom de Merlet est commercialisé. La distillation de whisky quant a-t-elle, commence en 2016. Quatre ans plus tard, COPERIES était né !
Issu d’une orge cultivée, maltée et brassée en France, le Wash est ensuite pris en charge à la distillerie. Pour la distillation, Luc & Pierre utilisent leurs alambics charentais. Disposant d’un long col-de-cygne et de condenseurs à serpentin, les alambics favorisent un long contact avec le cuivre et donnent des eaux-de-vie de malt rondes et élégantes. Rien d’étonnant dans le fait que cette étape soir parfaitement maitrisée quand le savoir-faire familial date de plusieurs siècles.
Mais là où l’expertise des Merlet est encore plus évidente, c’est probablement dans la maitrise du vieillissement. Composé de whiskies âgés de trois à quatre ans, COPERIES est élevé à la cognaçaise. C’est-à-dire, dans des fûts de chêne français, avec un subtil équilibre entre barriques neuves et anciennes. Il en résulte un whisky d’une surprenante maturité !
Nez : Élégant et boisé, le nez offre des arômes de caramel au beurre et de céréales toastés. Puis, le whisky se révèle fruité avec des notes de pruneau d’Agen et de confiture de coing relevé par de subtiles notes de fleurs séchées.
Bouche : le whisky offre une belle texture (la réduction à 40% est remarquablement maitrisé). On retrouve des notes chocolatées et épicées accompagnées de raisin et d’abricot sec !
Finale : Fugace, la finale fait là par belle aux arômes de torréfaction avant de revenir sur les notes pâtissières que nous avions au nez (caramel au beurre, religieuse au café).
Conclusion : Un whisky particulièrement doux et élégant qui flirte avec l’univers du cognac ! La gestion du vieillissement permet d’obtenir un whisky d’une belle maturité qui n’est pas dénué de complexité !
La distillerie Merlet & Fils a bien entendu gardé une partie des eaux-de-vie pour continuer à les faire vieillir et à expérimenter. Une chose est sûre, l’histoire de COPERIES ne fait que commencer !