Alors que la Brasserie des 2caps situé sur la côte d’opale vient d’embouteiller une seconde expression de son whisky Warcove, il est temps de revenir sur l’histoire de se producteur pas comme les autres !
En 2003, Christophe Noyon, Ingénieur agronome de formation, décide de quitter son poste dans l’agro-industrie en région parisienne pour reprendre la ferme familiale le Pas-de-Calais. Pour que le projet soit viable, Christophe cherche un nouveau modèle économique a même de valoriser son Orge. C’est en visitant une brasserie en bretagne (Lancelot) qu’il se dit qu’après tout, la Bière ce serait une bonne idée. Rappelons que nous sommes au tout début du boom des microbrasserie, l’idée est plus audacieuse qu’il n’y parait ! Quoiqu’il en soit, a 37 ans, Christophe se lance, fais un master en science de la malterie et de la brasserie et déménage à Tardinghen, un village située entre les deux caps Gris-Nez et Blanc-Nez, faisant ainsi partie des 21 communes formant le grand site des Deux Caps qui donnera son nom à la brasserie. Ainsi naquis la brasserie des 2 Caps.
Les deux premières années, la production de bière est sous-traitée, puis, en 2005, Christophe fait l’acquisition de matériel brassicole en Slovaquie et démarre la production sur place tout en gardant une faible part de sous-traitance par prudence. Dès l’arrivée des équipements à la ferme, les habitants des villages alentours croient au retour de la distillerie familiale des Noyon. En effet, de 1946 à 1966, le grand-père de Christophe disposait d’une distillerie dans le coin et produisait de l’alcool de betterave. Renouant avec son histoire familiale, et à la vue des paysages rappelant l’Écosse et entourant la ferme, Christophe se dit qu’un jour peut-être, il produira du whisky !
Il faudra attendre un peu plus d’une décennie pour que le projet se concrétise. En 2016, après avoir suivi une formation au CIDS, Christophe commence à maîtriser l’art du vieillissement des alcools bruns, néanmoins, s’il dispose de l’orge et de la brasserie, Christophe n’a pas de distillerie. Il reprend alors contact avec Etienne d’Hautefeuille avec qui il avait déjà échangé auparavant, lorsque ce dernier cherchait des conseils sur le brassage. Ensemble, ils distillent un premier batch en 2018 et trois ans plus tard, le premier whisky de la brasserie, baptisé Warcove, est lancé. Son nom est un clin d’œil à la distillerie familiale d’autrefois puisque Warcove n’est autre que le Hameau, situé à 3 km de la brasserie, dans lequel l’aïeul de Christophe avait sa distillerie.
Le prochain lot de Warcove est prévu pour octobre 2024, et un nouveau chai de vieillissement sera construit en 2026, permettant aux futurs whiskies de bénéficier de l’air marin de la côte d’Opale.
Produit à partir d’orge maritime, cultivée sur les 69 hectares de la ferme, distillé en Stupfler et élevé dans un mix de fûts roux de rhum, de barrique de chêne français neuve et de Pedro ximénez, la nouvelle édition de Warcove se distingue par son profil aromatique d’une grande richesse.
Nez : Parfums d’automne avec des arômes de poire mûre, de bois noble (ébène). Des touches d’orange confite et de malt caramélisé se mêlent délicatement à des notes de fleurs séchées et de thé noir.
Bouche : Texture soyeuse et généreuse. Les arômes pâtissiers dominent avec des réminiscences de gâteau aux noix, de financier, de marmelade d’orange et de cacao. Des épices plus intenses, notamment du poivre, viennent compléter cette riche palette.
Finale : Longue et boisée, elle s’étire sur des accents de clou de girofle et de malt torréfié, apportant une belle profondeur.
La brasserie continue d’innover, avec de nouveaux projets à venir, tout en restant fidèle à ses racines.
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