Pascal Tissot, le maître distillateur de la brûlerie du Revermont utilise un alambic à vase de type Blavier qui date de 1934.
Plus courant dans l’industrie du parfum, cet alambic produit pourtant des eaux-de-vie très fines, et ceux en partie grâce à ses colonnes de rectification unique. Pour un point sur les basiques de la distillation c’est ici : https://whisky-francais.com/index.php/2017/04/14/distillation-et-alambics-mise-au-point/ sinon c’est juste dessous!
Concrètement, l’alambic est composé de 3 vases en cuivre de 400 litres chacun, ces derniers recouverts de bois, d’une part pour qu’ils ne s’abîment pas et d’autre part pour que le distillateur ne se brûle pas. Suivent deux colonnes, l’une munie d’un plateau, l’autre remplie d’anneaux de Raschig, une pierre en forme d’alvéole d’abeilles (cf croquis 1) enfin l’alambic est muni d’un condensateur composé d’un serpentin en cuivre de 11 m de long qui baigne dans une cuve de 11 hectolitres.
Voyons son fonctionnement de plus prés !
-Seul le vase 1 est chauffé par la vapeur, celle-ci sort à 160°C. Chaque vase a une capacité de 400 litres.
-Le moût dans le vase 1 entre en ébullition, il se re-condense dans le vase 2 avant de se vaporiser à nouveau sous l’effet des vapeurs en provenance du vase 1.
-L’opération se répète du vase 2 au vase 3.
-Les vapeurs arrivent dans la colonne de rectification (4) puis dans la colonne (5) dans laquelle les anneaux de Raschig freinent la vapeur et bloquent les éléments lourds qui seront évacués par le robinet C. Ceci revient à écarter les queux de distillation.
-Les éléments légers passent dans le condensateur (6). Les têtes sont écartées et on récupère l’alcool qui coule alors en continu. On arrête lorsque celui-ci arrive à 50 degrés.
En plus de produire des eaux de vie très fines, l’alambic de la brûlerie du revermont présente un design steampunk qui ravira les amateurs de SF !