Le whisky de l’île du Diable

La brasserie Guyanaise à récemment lancé une campagne de financement participatif afin de se lancer dans la production de whisky ! Un projet inédit qui trouve son origine il y a plus de 10 ans.

Avant la distillerie, la brasserie

C’est en 2010 que Frédéric FARRUGIA décide de monter la première brasserie artisanale de Guyane. Après une formation en 2011 au Musée français de la brasserie en Lorraine, Frédéric met en œuvre son projet et commercialise ses bières sous la marque JEUNE GUEULE avec une première bière, une Red Ale nommée L’orpailleuse. Le succès est au rendez-vous, les bières se multiplient (Weïty une bière blanche, Blaka une Stout, etc.) et dès 2014, Frédéric entame une modernisation de la brasserie et augmente ses capacités de production !

En 2015, lors d’un passage dans l’hexagone, Frédéric assiste à une conférence au Salon du Brasseur à Saint-Nicolas de port. Animé par l’incontournable Philippe Jugé, il y est question du lien entre brasseries et distilleries et de l’avantage tactique que représente la maîtrise de la première étape lorsqu’on souhaite se lancer dans le whisky. Après tout, le whisky est une bière distillée (sous réserve de se passer du houblon bien entendu !)

C’est à ce moment-là que l’idée de produire du whisky se concrétise. Frédéric approche la cinquantaine et il est passionné de whisky depuis longtemps ! C’est le moment ou jamais et comme le dit le conférencier, en faisant de la bière il a déjà fait une partie du chemin !

Fdéric FARRUGIA et l’équipe de la brasserie

Le premier Whisky Guyanais

Rapidement, Frédéric embarque les équipes dans le projet et débute sa formation.  Il commencera par un single malt dont le nom et l’étiquette seront issus d’une hypothétique légende locale qui raconte qu’au 18e siècle, des pirates s’approprient des îles au large de la Guyane afin d’y mener leurs activités frauduleuses et notamment la production d’alcool de contrebande.

Côté production, la brasserie dispose depuis 2020 d’une nouvelle salle de brassage de 40 HL laissant disponible les anciens fermenteurs.

Pour la distillation, Frédéric opte pour un alambic Charentais qui sera chauffé à la vapeur. Côté vieillissement, la brasserie a noué des partenariats avec la distillerie des rhums Saint-Maurice, dernière distillerie encore fumante de Guyane Française et principalement connue pour son rhum La Belle Cabresse. L’objectif ? utiliser des ex Fût de rhum vieux pour la maturation du whisky ! A cela s’ajoutera des Ex-bourbon ainsi que quelques fûts neufs.

Photo aérienne de la brasserie Guyanaise, berceau du whisky de l’île du diable !

Tout cela vieillira patiemment trois ans sous le climat équatorial qui, s’il engendre une évaporation annuelle de l’ordre de 10%, garantit également un vieillissement particulièrement actif. La chaleur et l’humidité favorisant les interactions entre le distillat et le bois, nul doute qu’après trois ans, le whisky sera parfaitement mature (tout comme le sont les rhums vieux).

Rendez-vous en 2028 pour en avoir le cœur net !

 

 

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