L’Armagnac (en Gascon Armanhac) est une ancienne circonscription de la province de Gascogne située principalement sur le territoire du Gers.
La région tire son nom d’un grand guerrier Franc : le valeureux Armin.
Pour le récompenser de sa bravoure lors de la décisive bataille de Vouillé contre les Wisigoth, Clovis offre la région à Armin en 507.
Armin deviendra Arminius en latin, son pays se dit alors Arminiacus et ainsi de suite jusqu’à devenir Armagnac.
Entre 711 et 1492, une grande partie de l’Espagne et quelques territoires du sud de la France sont, à un moment ou un autre, sous domination musulmane.
L’armagnac a alors une position stratégique. Sa proximité avec l’Espagne fait de la région un carrefour ou se croise voyageurs, pèlerins, marchands soldats etc.
En combinant la connaissance romaine de la vigne, la distillation Arabe, puis l’utilisation des tonneaux celtique, les Gascons donnent alors naissance à la plus vieille eau-de-vie de France.
Mais pourquoi parler d’Armagnac sur un site dédié au whisky ?
Parce que c’est une eau-de-vie multiséculaire, d’une richesse aromatique et d’une complexité unique, certes. Mais aussi car récemment, le domaine Goudoulin a sorti un single malt qui fait la jonction entre Armagnac et Whisky.
Une fois n’est pas coutume, les Armagnacs Goudoulin doivent leur authenticité à une femme de caractère. Jeanne Goudoulin, devenue veuve en 1927, assurera la gestion du domaine familial seul pendant plusieurs décennies.
En 2009, Michel Miclo, propriétaire de la distillerie alsacienne G. Miclo fera l’acquisition du domaine Goudoulin. La distillerie Miclo, bien connu sur ce site, produit notamment des whiskys alsaciens d’exception. Il y a quelques années, la distillerie alsacienne confia une partie de son distillat à Aurélien Laye, maître du chai et œnologue du domaine Goudoulin.
L’eau-de-vie fut élevée avec passion dans des barriques d’armagnac ayant contenue des millésimes rares et exceptionnels avant d’être assemblé par le maître de chai pour parvenir à un produit gersois d’exception.
Le contexte étant posé, place à la dégustation :
Description | Degré du brassin avant distillation : 9% Degré de sortie de l’alambic : 72% Durée de distillation de la 1ère passe : 8 heures Durée de distillation de la 2nde passe : 11 heures Degré de la coupe de distillation : 63% Degré de mise en bouteille : 43.2%vol Maturation : en fûts de chêne ayant contenu des bas-armagnacs millésimés primés. |
Couleur | Ambre soutenu |
Nez | Des parfums d’orange confite et de raisins secs se mêlent à des notes de cuir et d’amandes effilés. |
Palais | Ample. La bouche est en cohérence avec le palais. On y retrouve également des notes de fruits caramélisés, de pèche bien mures et de pruneau d’Agen.
La finale est très agréable. Les agrumes (zeste d’orange) s’efface petit à petit au profit de notes de boîtes à cigare et de tabac blond. |
Conclusion | On retrouve le distillat de la G. Miclo sous une forme très différente de la gamme classique.
L’armagnac apporte de la richesse et de l’opulence, le whisky est riche et généreux comme la région qui l’a élevé ! Une version tourbée est attendue pour 2020, on a hâte de découvrir ça. |