Osokyé, le whisky de la maison Godet

Tout amateur de Cognac a déjà entendu parler de la maison Godet, vieille de plus des 4 siècles, cette maison s’est démarquée par ses Cognac subtiles, entre notes fruités et floral toujours accompagné d’un soupçon d’embruns marins.

L’aventure de la famille commence en 1588, à la rochelle, lorsque Bonaventure Godet, un marchand de vin et d’épices décide de bruler son vin pour économiser les frais de transport. Deux siècles plus tard, l’entreprise, ne pouvant se résoudre à s’éloigner de l’océan, s’installe officiellement à quelques mètres du port.

« Le cognac Godet, c’est l’histoire de 3 frères et d’un père qui font vivre un héritage, une aventure de 4 siècles à la Rochelle, point de convergence entre nos 2 passions – la Mer et le Cognac.

Nous y élevons dans des fûts de chêne des secrets de famille, un style de vie, des histoires à boire. »

JE Godet

Mais vous vous en doutez, nous ne sommes pas là pour vous parler de Cognac ! Depuis quelques années, la maison propose des whiskys en toute confidentialité. Baptisé Osokye, du nom de la parcelle d’orge utilisé pour le whisky, ce single malt distillé en Lorraine est ensuite confié aux mains expertes de Jean-Édouard Godet, représentant de la quinzième génération, pour l’élevage.

Car il s’agit bien d’un élevage et non d’un simple vieillissement. Les charentais en général et la maison Godet en particulier, ont largement prouvé leur maitrise sur cette étape clef.

Par la gestion des futs, de la réduction et des chais, ils sont capables d’infléchir et de sculpter un distillat pour lui donner des caractéristiques organoleptiques précises.

L’histoire d’Osokye commence véritablement à la série numéro 2

Embouteillé à 43% alcool après trois ans de fût, la série numéro 2 a vieilli dans trois types de barrique différentes. D’abord en fût de chaîne Américaine, puis en fût de Porto et enfin en fût de Cognac ! Il en résulte un whisky doté d’une belle profondeur, fruité et empyreumatique.

La série numéro 3 est, quant à elle, proposé à 41.2% vol. Après trois ans de vieillissement en fût de cognac, le whisky est affiné en barrique de vin blanc. Ces futs contenaient auparavant un grand cru classé́ des Graves qui apporte au whisky du fruit, de la complexité et de l’élégance.

La série numéro 4, proposé à 40,8% est à ce jour la seule qui soit légèrement tourbé. Vieilli en fût de Bourbon et en fût de Cognac avant un finish en Pedro Ximenez, le whisky offre des notes de fruits secs et de cacao accompagné d’une légère note saline.

Fort du succès de ses élevages, la maison s’est lancée dans un projet de distillerie, le bâtiment est en cours de construction et l’idée à court terme est de pouvoir maitriser la production de l’orge au flacon. Les alambics seront des 25 hecto de type charentais (logique !) et le chai restera a proximité de la mer. Aujourd’hui, les whiskies Osokyé murissent à seulement 200 mètres de l’océan, une proximité qui n’est probablement pas étrangère aux notes marine que l’on retrouve dans toute la gamme.

D’ici que la distillerie soit pleinement opérationnelle, nous aurons au moins une cinquième série d’Osokyé. Toujours sur de l’affinage en Pedro Ximenez mais non tourbé cette fois-ci.

Avec toutes ces belles perspectives, une chose est sure, l’expression « boire un godet » n’est pas prête de tomber dans l’oubli !

Les trois frères de la quinzième génération.